Entretien de gazons sportifs : nos conseils pour préparer l’automne
A cette période, le Dollar Spot sera à l’honneur !
C’est actuellement la source d’inquiétude et le problème n°1 des greenkeepers.
A cette période, le Dollar Spot sera à l’honneur !
C’est actuellement la source d’inquiétude et le problème n°1 des greenkeepers.
Le Dollar Spot (Clarireedia jacksonii) est LA maladie de cette période de fin d’été et jusqu’à Novembre/Décembre dans les régions du sud de la France. La sévérité des attaques est d’autant plus marquée que les rosées et les taux d’humidité de l’air sont importants.
Les symptômes du Dollar Spot sont bien connus. Le développement du mycélium aérien est d’autant plus visible que le taux d’humidité est fort et persistant. C’est l’un des modes de dissémination du champignon.
Le seuil de nuisibilité et les risques pour la qualité de jeu deviennent très vite un problème si on ne maîtrise pas l’épidémie. Au-delà de 15/20 tâches au m², la surface de putting devient très vite hétérogène.
Ci-dessous : le gazon est bien atteint, jusqu’au collet, la surface de jeu devient creusée, bosselée… La gêne au jeu est réelle et durable en l’absence de mesures préventives et curatives.
Toutes les graminées peuvent être attaquées mais le Dollar Spot est particulièrement gourmand sur les Agrostides, Pâturins, Fétuques (spp) et Cynodons.
Les Pâturins annuels sont parfois moins attaqués que les Agrostides mais pas toujours !
L’avantage des Agrostides est leur meilleure compétitivité pour récupérer et recouvrir les tâches malades, tant qu’il y a de la croissance.
Quelques Agrostides sont données comme plus résistantes. R.H. Hurley, PhD, Turfgrass Specialist de la Rutgers University donne le classement suivant :
Ce classement est fait sur quelques dizaines d’essais et observations faites aux USA, dans des états « tempérés ».
A noter que les Agrostides communes sont souvent plus résistantes mais cette belle espèce est assez délicate à entretenir et à maintenir si le régime des tontes est trop ras (sous les 3,6 mm). Par-contre, l’Agrostide commune est beaucoup plus poussante en début d’automne et elle démarre avant les stolonifères dès le mois de mars. L’indice de concurrence face aux Poa annua est ainsi presque identique à celui des stolonifères.
Un très beau tapis d’Agrostides communes déjà bien vert et en développement à Reims fin mars 2021 ! Le gage d’une résistance naturelle assez forte, face aux pathogènes.
Les solutions fongicides Envu fonctionnent parfaitement et de préférence préventivement, le produit Exteris® Stressgard® contient 12,5g/l de Fluopyram et 12,5g/l de Trifloxystrobine.
Le Fluopyram fait partie de la famille des SDHI (inhibiteurs de la succinate-déshydrogénase) particulièrement efficace contre le Dollar Spot et la Fusariose froide.
La Succinate Déshydrogénase (SDH) est une enzyme qui joue un rôle clé dans le processus respiratoire des cellules des champignons. Elle conditionne en effet la production d'ATP, « carburant » sans lequel les cellules fongiques ne peuvent survivre.
L’alternance des matières actives : une pratique nécessaire
C’est une obligation, pour ne pas favoriser l’apparition des résistances chez les pathogènes. L’application répétitive d’une même famille de matière active sur des champignons peut rapidement créer des souches résistantes.
Conséquence: l’efficacité des traitements diminue fortement puis disparait.
En alternant les matières actives (familles), le risque d’accoutumance est mieux contrôlé. C’est pour cela que Exteris® Stressgard® est homologué avec 2 traitements annuels chacun.
Comment préparer ce fongicide pour gazon professionnel : ...
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