Elevage porcin : le nécessaire contrôle des blattes germaniques
Les blattes germaniques (Blattella germanica) sont des nuisibles que l’on retrouve couramment dans le milieu confiné des fermes porcines. En effet, ces insectes sont des vecteurs mécaniques d’agents pathogènes et de maladies. Composante agricole importante de l’économie française, la production porcine doit donc organiser la gestion des populations de blattes de façon méticuleuse. Et il est préférable de faire appel à un professionnel pour la mise en place d’une stratégie de lutte intégrée.
Blattes et élevage porcin : une gestion intégrée nécessaire
De nombreux facteurs entravent la gestion des populations de blattes. Parmi ces facteurs, on retrouve :
- une hygiène ou des pratiques de sanitation inadéquates,
- la conception des bâtiments
- les pratiques de production utilisées à la ferme,
- la réintroduction fréquente de blattes par les travailleurs et les fournisseurs.
En outre, il existe des restrictions réglementaires sur les types et classes d’insecticides qui peuvent être utilisés dans de telles installations. Cela entraîne souvent une surutilisation de plusieurs produits à large spectre. Ceux-ci augmentent le potentiel de développement de la résistance aux insecticides chez les blattes.
La gestion intégrée des populations de blattes devrait donc faire partie des programmes de prévention et de contrôle des maladies dans l’industrie porcine afin de réduire le risque d’infestation. Mais même si la biosécurité est en vigueur, les blattes se déplacent facilement entre les étables et les pépinières. Par conséquent, cela amoindrit les résultats.
La gestion des blattes dans les élevages porcins
Pour contrôler les populations de blattes germaniques dans les environnements confinés tels que les fermes porcines, il est raisonnable de faire appel à un professionnel. Celui-ci pourra faire usage de plusieurs méthodes à sa disposition dans sa boite à outil. Découvrez ici nos conseils pratiques pour lutter contre les blattes de manière efficace.
Des outils de surveillance basés sur les phéromones, les plaques de glu et les inspections visuelles permettent d’évaluer la taille de la population.
Ensuite le contrôle et la gestion des blattes comprennent l’application d’insecticides conventionnels sous forme de pulvérisations résiduelles de surface ou d’appâts. Ce sont principalement des appâts sous forme de gels qui sont utilisés pour éradiquer les blattes. En effet, ces gels sont très efficaces sur le long terme. Ils s’appliquent par petites gouttes avec un pistolet là où passent et mangent les blattes et près des endroits où elles nidifient.
Les appâts en gel de la gamme Maxforce® réduisent significativement la population de blattes juvéniles et adultes dans les heures qui suivent leur application ainsi que sur le long terme.
En raison d’un phénomène nommé « aversion au glucose », il arrive que les blattes refusent de s’alimenter sur certaines catégories d’appâts. Le professionnel, fort de ses connaissances en la matière, appliquera alors une stratégie dite de rotation des appâts.
La gamme d’appâts en gel Maxforce® allie la formule unique de Maxforce® Platin hautement efficace dans les situations les plus difficiles et la matrice organique de Maxforce® Prime. Ensemble, ces deux gels apportent une solution de rotation incomparable en toutes circonstances.
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Blattes dans les élevages porcins : quels sont les risques ?
Les porcs souffrent d’un certain nombre d’agents pathogènes à transmission mécanique, notamment des mycotoxines, des bactéries et des virus.
Par exemple, les blattes peuvent servir de vecteurs mécaniques de l’un des agents pathogènes bactériens porcins les plus importants, Escherichia coli F18 vérotoxinogène. Des cellules viables et virulentes de cette bactérie sont détectables dans les excréments de blattes jusqu’à 8 jours après l’exposition initiale.
De plus, les antibiotiques sont fréquemment utilisés dans les fermes porcines commerciales (pour lutter contre les maladies, et aider les porcs à prendre du poids plus rapidement). Des recherches de la North Carolina State University et de la Kansas State University montrent que les blattes germaniques (et les mouches domestiques) acquièrent des bactéries résistantes aux antibiotiques au contact du fumier de porc. En effet, ces bactéries sont présentes dans les excréments de porc. Or elles se retrouvent rarement dans les cafards collectés en zones urbaines.
Les blattes germaniques ont donc le potentiel de propager ces bactéries dans toute la ferme et dans les environnements résidentiels. Certaines de ces bactéries sont résistantes non seulement à un seul antibiotique commun qui tue les infections comme la tétracycline et la streptomycine, mais également à des combinaisons d’antibiotiques, ce qui les rend multi-résistantes.
Avec l’expansion urbaine croissante, la présence de ces insectes dans les systèmes de production animale et dans les environnements résidentiels est donc préoccupante.
Production porcine et blattes : quelle est la situation ?
La blatte germanique est un nuisible à prendre de plus en plus au sérieux dans les fermes porcines. Elle y est considérée comme le plus important arthropode nuisible. En cas d’infestations sévères, des maladies porcines peuvent apparaitre, se transmettre ou perdurer, car l’insecte est un vecteur potentiel d’agents pathogènes.
On ne connait pas exactement l’importance de l’impact économique des infestations de blattes dans la production porcine. On sait cependant que les blattes germaniques sont des vecteurs mécaniques de transmission de maladies. On sait également que l’hypersensibilité aux blattes est particulièrement fréquente chez les humains.
Grégaires par nature, les cafards se nourrissent d’aliments divers. Cela comprend les aliments pour animaux et des excréments… Les déchets organiques dans et autour des installations de production animale fournissent d’excellents habitats pour la croissance et le développement de ces insectes. Les blattes ont un grand potentiel de dissémination des bactéries fécales, y compris des agents pathogènes et des souches résistantes aux antibiotiques. Différents facteurs expliquent cela :
- leurs préférences d’habitat,
- leurs déplacements sans restriction,
- leur mode d’alimentation,
- leur attirance vers les zones résidentielles.
Les blattes femelles déposent leurs œufs dans une poche protectrice appelée oothèque. La blatte germanique porte l’oothèque pendant plusieurs semaines avant de la déposer. Ainsi les prédateurs ou parasitoïdes éventuels ont moins d’opportunités de s’y attaquer.